Le métier
Le métier de conservateur-restaurateur est par essence exempt de toute action créatrice. Le rôle fondamental du
conservateur-restaurateur, en accord avec les différents codes éthiques qui régissent la profession, est de
préserver le patrimoine artistique et culturel au bénéfice des générations actuelles et futures. Par son travail, il contribue à la perception, l’appréciation et la compréhension de ce patrimoine. Il se doit donc de respecter l’
authenticité, la signification et les propriétés physiques des œuvres qu’il traite.
Une fois imprégné de la signification intrinsèque de l’œuvre et de son contexte, le conservateur-restaurateur peut mieux orienter sa recherche et ses réflexions. Il élabore, pour chaque œuvre, un plan stratégique. Celui-ci englobe l’
examen complet de l’œuvre et de ses altérations, l’élaboration d’une
proposition de traitement et sa réalisation, ainsi que la
conservation préventive à appliquer. En résumé, il est en charge de tout le traitement de conservation-restauration sans oublier la documentation de toutes les observations et interventions réalisées.
Pour poser un diagnostic et élaborer le type de traitement nécessaire ainsi que son étendue, le conservateur-restaurateur doit identifier et comprendre les matériaux originaux, avant d’identifier la nature des dégradations, leur ampleur et leurs causes.
À l’exception des
pièces archéologiques dont on peut accepter l’aspect partiellement lacunaire, on distingue essentiellement deux optiques de traitement en ce qui concerne le degré de réintégration :
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l’optique « muséale », c’est-à-dire une réintégration détectable à moins d’un mètre de distance de l’objet (ou limité à la face d’une assiette par exemple).
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l’optique « illusionniste » par la réintégration plus poussée des décors comme le préfèrent en général les antiquaires.